Categories Éditorial

RDC : Les dépenses de la Présidence frôlent le milliard de dollars en neuf mois

Spread the love

Par Mambasa News

En RDC, les chiffres parlent d’eux-mêmes et ils dérangent. En neuf (9) mois seulement, la Présidence de la République a dépensé près d’un milliard de dollars. Une somme colossale, sans précédent récent, qui relance les questions sur la gestion des finances publiques au sommet de l’État.

Ce n’est plus un simple dépassement budgétaire : c’est une véritable rupture avec les prévisions initiales votées par le Parlement. Et pourtant, aucune explication détaillée n’a été fournie. Pas de ventilation publique, pas de justification précise, pas de communication institutionnelle permettant d’éclairer les citoyens sur cette trajectoire financière hors norme.

Pendant ce temps, la réalité du pays demeure inchangée.
Les hôpitaux manquent de moyens.
Les enseignants cumulent les mois d’arriérés.
Les routes s’effritent, les infrastructures se dégradent, les provinces attendent toujours les dotations promises.

Le contraste est criant :
d’un côté, une Présidence qui dépense sans compter ; de l’autre, une population qui compte chaque franc.

Face à de tels écarts, la question de la transparence devient plus urgente que jamais. Comment comprendre qu’un budget présidentiel puisse être dépassé de plusieurs centaines de millions sans qu’un débat institutionnel clair ne s’ouvre ? Où sont les contre-pouvoirs ? Où sont les rapports d’audit ? Où est la reddition des comptes que tout État moderne doit à ses citoyens ?

Un milliard de dollars ne peut pas disparaître dans l’opacité administrative.
Il doit correspondre à des actions, des programmes, des résultats visibles.
À défaut, il devient le symbole d’un système où les dépenses publiques échappent au contrôle démocratique.

Et c’est là que se joue l’enjeu essentiel : la confiance.
La confiance dans les institutions, dans la gestion de l’État, dans l’usage de l’argent public. Une confiance déjà fragilisée, et que chaque milliard mal expliqué fissure un peu plus.

À l’heure où le pays affronte des défis sécuritaires, sociaux et économiques majeurs, l’exemplarité budgétaire ne devrait pas être une option mais une obligation.