La récente visite du colonel Patrick Bangamoze, commandant de la 31ᵉ brigade de la Défense Principale (DP) et de l’axe opérationnel Komanda-Luna ce mardi 16 septembre 2025, a été perçue par la population comme un signal d’espoir dans une région marquée par des années d’insécurité.
Cette mission, axée sur l’évaluation des besoins en sécurité et le suivi des opérations sur le terrain, a permis aux habitants de réaffirmer leurs attentes face à la menace persistante des groupes armés.
Christophe Munyanderu, coordinateur de la Convention pour le Respect des Droits de l’Homme (CRDH), a salué les efforts de l’armée pour sécuriser la route Komanda-Luna, longtemps menacée par les terroristes ADF. Selon lui, cette infrastructure est devenue un symbole concret de progrès :
« La route Komanda-Luna, autrefois un lieu de danger permanent, est aujourd’hui un signe tangible que la sécurité peut revenir dans notre région. » Cependant, M. Munyanderu a souligné que la sécurisation de la région nécessite davantage de moyens. Selon lui, l’ampleur du territoire ne permet pas aux forces actuelles de couvrir efficacement tous les axes, laissant l’ennemi exploiter les zones vulnérables pour surprendre les civils.
Il a donc formulé un appel pressant au renforcement des effectifs militaires :
« Il est urgent d’augmenter les troupes sur le terrain pour protéger non seulement les routes principales, mais aussi les zones agricoles. Nos paysans doivent pouvoir cultiver leurs terres en toute sécurité. »
Outre la nécessité d’un effectif plus important, le coordinateur de la CRDH a insisté sur l’adaptation des stratégies militaires face à un terrorisme en constante évolution : « Le terrorisme dans notre région est complexe et imprévisible. Il est indispensable que les forces de sécurité développent de nouvelles méthodes pour garantir une protection durable des civils. » La population d’Irumu, confrontée depuis longtemps aux violences et aux déplacements forcés, place désormais ses espoirs dans les décisions des autorités militaires et politiques.
La visite du colonel Bangamoze est perçue comme un premier pas vers une stabilisation durable, permettant aux habitants de reprendre leurs activités quotidiennes, notamment l’agriculture, sans la crainte constante de la violence.
La balle est maintenant dans le camp des autorités, qui devront transformer ces attentes en actions concrètes pour instaurer une paix véritable et durable dans le territoire d’Irumu.
Rahim Jules César
