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Mambasa : l’administration pénitentiaire dément les allégations de la SOCICO et appelle à des enquêtes

L’affaire du présumé vol imputé à des prisonniers de la centrale de Mambasa continue de susciter des réactions. Après les accusations portées par la société civile (SOCICO), pointant du doigt une prétendue complicité de l’administration, la direction de la prison a tenu à rétablir les faits et défendre l’image de l’institution.

Des prisonniers sous régime légal

Selon le directeur de la prison centrale, Bolema Kombozi Timothée, les détenus incriminés n’étaient pas en liberté illégale, mais placés sous un régime prévu par la loi. « Conformément aux articles 37 et 38 de la loi N° 23/028, ces prisonniers sont engagés dans des travaux d’amendement tels que la culture maraîchère et le jardinage. Ce sont des condamnés ayant purgé leurs peines principales, actuellement soumis à des contraintes résiduelles par corps », explique-t-il.

Pour lui, il est donc inexact et injuste d’associer ces prisonniers à des “voleurs en cavale”, comme l’a laissé entendre la SOCICO.

Une gestion mal comprise

Le directeur dit avoir été surpris par les accusations formulées à son encontre. Selon ses précisions, les faits se seraient produits autour de minuit, mais ce n’est qu’à 7h du matin qu’il en a été informé par son secrétaire, le lieutenant commis à la garde ne l’ayant pas alerté en temps réel. « Dès que j’ai eu connaissance du dossier, j’ai immédiatement ordonné son transfert au parquet près le tribunal de paix de Mambasa, afin que la justice fasse son travail », a-t-il assuré.

Des soupçons sur la garde rapprochée

Nos recoupements révèlent que la victime du vol n’est autre que la concubine du lieutenant chargé de surveiller les prisonniers, ce qui alimente les soupçons de négligence, voire de complicité. Plusieurs habitants vivant aux abords de la prison affirment par ailleurs avoir observé des militaires commis à la garde errer dans le voisinage durant la nuit, loin de leur mission de surveillance.

Appel à une enquête impartiale

Face à ces contradictions et pour écarter tout amalgame, l’administration pénitentiaire en appelle à la justice. « Nous demandons au procureur d’ouvrir une enquête approfondie pour identifier les véritables auteurs et commanditaires de ce vol, et éviter que des innocents soient injustement stigmatisés », plaide Bolema Kombozi Timothée.

Une affaire à suivre

Loin de fragiliser la prison centrale, la direction affirme que cette affaire met plutôt en lumière la nécessité d’un contrôle renforcé sur les agents de sécurité eux-mêmes. Reste désormais à la justice de déterminer si ce dossier relève d’un simple fait divers ou du symptôme d’un malaise plus profond dans la chaîne sécuritaire. « Les détenus étant dans la concession de la prison, les militaires commis à leurs surveillance ont le devoir de garantir leur sécurité pendant la nuit et la journée et de faire rapport a temps réel au directeur en cas de dérapage » a conclut le directeur de cette maison pénitentiaire Bolema Kombozi Timothée

Rédaction

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