L’épidémie de Mpox (anciennement variole du singe) gagne du terrain dans la zone de santé de Nia-Nia, au nord du territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri. Selon un communiqué officiel publié ce jeudi 24 juillet 2025 par l’administrateur du territoire, 38 cas ont déjà été confirmés, dont un décès.
Les aires de santé les plus touchées sont Bafwambaya, Juhudi, Bafwabango, Bafwakengele et Badengaido, où la circulation des personnes et des biens entre les carrières minières est particulièrement intense. Ce contexte de forte mobilité favorise, selon les autorités, la propagation rapide de cette maladie virale contagieuse.
Symptômes alarmants et mode de transmission
La Mpox se manifeste principalement par une fièvre élevée accompagnée d’éruptions cutanées. Le virus peut se transmettre de l’animal à l’homme, mais aussi entre humains, par contact direct avec les lésions, les sécrétions ou les objets contaminés (vêtements, draps…). La voie sexuelle est également évoquée comme un mode de transmission possible.
Appel à la vigilance et à la prévention
Face à cette situation, l’administrateur du territoire, Jean-Baptiste Matadi Muyapandi, invite la population à signaler toute personne présentant des symptômes vers les structures sanitaires pour une prise en charge rapide.
Il recommande également :
- Le respect strict des règles d’hygiène (lavage régulier des mains à l’eau et au savon ou avec du gel hydroalcoolique) ;
- L’isolement des malades suspectés ;
- Et l’acceptation des Enterrements Dignes et Sécurisés (EDS) en cas de décès lié à la Mpox.
Il en appelle enfin à la mobilisation des autorités politico-administratives, policières, militaires, coutumières et de la société civile pour appuyer les efforts de sensibilisation dans les quatre zones de santé concernées.
« En respectant les mesures de prévention, nous pouvons briser la chaîne de transmission », a-t-il insisté.
Si rien n’est fait, la Mpox pourrait se propager bien au-delà des zones minières, menaçant toute la région. La vigilance de chacun devient une question de survie.
Rahim Jules César