Par la rédaction
L’annonce d’un Gouvernement Suminwa II « resserré, ouvert à l’opposition et à la société civile » faite par le Président Félix-Antoine Tshisekedi a, comme toujours, suscité un regain d’intérêt, de commentaires, d’espoirs mais aussi de doutes.
À chaque remaniement, les Congolais entendent les mêmes promesses de renouvellement, de gouvernance responsable, de rupture avec les pratiques du passé. Et pourtant, les visages changent, mais les problèmes persistent.
Ce gouvernement doit être plus qu’un simple réaménagement technique ou politique. Il doit incarner un changement de cap, non seulement dans sa composition mais surtout dans son mode de fonctionnement. La RDC n’a plus le luxe de l’improvisation ni de la complaisance.
Aujourd’hui, le pays saigne dans l’Est, s’essouffle économiquement, gémit socialement. La classe moyenne s’effondre, la jeunesse désespère, la population survit. Le tableau est sombre, et ce n’est pas un gouvernement cosmétique qui suffira à renverser la tendance.
L’ouverture annoncée à la société civile et à l’opposition sera-t-elle réelle ou simplement symbolique ? Le resserrement promis rime-t-il avec efficacité ou avec redistribution d’équilibres politiques internes ? Ce sont là les vraies questions.
Car ce n’est pas le nombre de ministres qui importe, mais leur capacité à agir, à écouter, à innover, à résister aux pressions politiques et économiques. Le pays a besoin de gestionnaires, pas de figurants politiques.
Ce moment est donc crucial. L’histoire retiendra si le Gouvernement Suminwa II aura été le début d’une nouvelle ère ou le prolongement d’un cycle d’immobilisme sous de nouveaux habits.
Le peuple observe. Le peuple attend. Le peuple jugera.