L’insécurité persistante dans les quartiers de Mambasa a de nouveau frappé. Dans la nuit du jeudi au vendredi 04 juillet, des hommes armés ont pris pour cible le domicile de monsieur TH, en plein centre de Mambasa où ils ont tiré plusieurs coups de feu avant de dépouiller son épouse, qui venait tout juste de rentrer après avoir clôturé les recettes de la journée.
L’attaque s’est déroulée dans une atmosphère de panique et les assaillants ont pris la fuite sans être identifiés, comme dans de nombreux cas similaires rapportés ces derniers mois dans cette partie de la province de l’Ituri. Pour les habitants du quartier Mirindi, cet acte criminel est la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
« Trop, c’est trop », a réagi avec fermeté Papy Kalala, militant du mouvement citoyen LUCHA. Selon lui, cette attaque n’est pas un fait isolé.
« Depuis un certain temps, les commerçants sont devenus des cibles privilégiées de bandes armées qui opèrent en toute liberté, semant la terreur dans nos quartiers. Chaque jour, des hommes et des femmes sont agressés, dépouillés, traumatisés et pourtant aucun auteur de ces forfaits n’a été interpellé. C’est inacceptable ».
Le militant de la LUCHA pointe du doigt la passivité des autorités sécuritaires locales. Il appelle la Police nationale congolaise (PNC) et l’Agence nationale de renseignements (ANR) à sortir de leur silence qu’il juge complice, et à assumer pleinement leurs responsabilités constitutionnelles.
« La sécurité n’est pas un privilège, c’est un droit. Nous n’allons pas rester silencieux pendant que nos communautés sont prises en otage », conclut Papy Kalala.
Dans l’attente d’une réaction des services de sécurité, les habitants de Mambasa vivent dans l’inquiétude et appellent à des actions urgentes pour mettre fin à l’impunité qui règne.
Ismaël Masiya Akilimali
