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Ituri : Les enseignants d’Irumu expriment leur indignation face au retard prolongé du paiement de leurs salaires

Le climat social au sein du corps enseignant du territoire d’Irumu, en province de l’Éducation Nouvelle Citoyenneté (EDU-NC/Ituri 1), s’est fortement tendu après un retard jugé « injustifié » dans le paiement des salaires du mois de novembre 2025. Dans une lettre officielle adressée au Directeur Provincial de la DINACOPE Ituri 1 à Bunia, le Syndicat des Enseignants du Territoire d’Irumu a exprimé sa « profonde indignation » et a appelé les autorités à une intervention urgente.

Selon la lettre, signée par le président du syndicat, Anyozo Omari, le retard dépasse désormais dix jours, une situation qualifiée de « violation des droits élémentaires » des enseignants. Le communiqué souligne que de nombreux enseignants vivant dans des zones rurales, déjà affectées par l’insécurité, se retrouvent dans de grandes difficultés pour assumer leurs responsabilités financières quotidiennes.

Malgré des « appels téléphoniques et messages » adressés aux autorités concernées, aucune réponse satisfaisante n’aurait été obtenue jusqu’à présent. Le syndicat rappelle que le respect des délais de paiement constitue un engagement légal et moral de la part du gouvernement congolais et de ses partenaires. « Son non-respect nuit gravement à la confiance placée en ces représentants », peut-on lire dans le document.

Face à cette situation, les enseignants réclament une implication immédiate du Directeur Provincial de la DINACOPE afin de « régulariser cette situation qui plonge l’enseignement dans le désespoir ». Le syndicat fixe également un ultimatum de 48 heures, à l’issue duquel d’autres actions syndicales pourraient être envisagées si aucune solution n’est fournie.

« Nous sommes prêts à agir collectivement pour garantir que nos droits soient respectés », prévient le syndicat dans sa correspondance.

Cette prise de position marque une nouvelle montée de tension dans le secteur de l’éducation en Ituri, où les enseignants dénoncent régulièrement des retards de salaire et des conditions de travail difficiles. Les autorités provinciales, interpellées dans plusieurs copies de la lettre, n’avaient pas encore réagi publiquement au moment de la rédaction de cet article.

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