À l’occasion de la Journée mondiale du tourisme célébrée le 27 septembre dernier, l’ONG Action for Peace and Integral Development in Democratic Republic of Congo (Apid-DRC), fondée à Mambasa dans la province de l’Ituri, a tiré la sonnette d’alarme pour la protection de l’okapi. A travers son coordonnateur Trésor Alithum Anditadji, l’organisation exhorte les ituriens et plus particulièrement les habitants de Mambasa, à se mobiliser pour protéger la Réserve de faune à okapis (RFO) et son hôte emblématique : l’okapi, symbole de la province.
La Journée mondiale du tourisme, met en avant la découverte et la valorisation des richesses naturelles et culturelles. Mais pour l’Apid-DRC, elle est surtout l’occasion de rappeler que le tourisme durable repose sur la sauvegarde du patrimoine naturel. Cette année, son message est clair : il est urgent de sauver l’okapi et son habitat.
Un appel aux communautés locales
L’organisation Apid-DRC a interpellé les populations riveraines.
« L’okapi n’est pas seulement un animal rare ; il est le symbole de notre fierté en Ituri, et particulièrement ici, à Mambasa. Sa protection est notre héritage et notre responsabilité collective », peut-on lire dans la déclaration.
L’ONG insiste sur le rôle clé des communautés, premières gardiennes de la biodiversité, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO mais inscrite sur la liste des sites en péril.
Renforcer la collaboration avec la RFO
L’Apid-DRC appelle aussi les gestionnaires de la RFO à renforcer leur collaboration avec les communautés locales. Selon l’ONG, cette synergie est indispensable à la réussite des projets de conservation, notamment la deuxième phase du projet de capture d’okapis, destinée à leur suivi et à leur protection.
« La RFO et les communautés doivent être des partenaires, non des adversaires. Ensemble, nous pouvons concevoir et mettre en œuvre des stratégies efficaces qui profitent à la fois à la faune et aux habitants ».
À l’occasion de cette journée, l’organisation lance également un appel à la communauté internationale, aux chercheurs, étudiants et investisseurs, afin qu’ils soutiennent un écotourisme responsable et durable en Ituri.
L’exemple de la communauté Tundana
Pour illustrer son propos, l’Apid-DRC cite l’exemple de la communauté Tundana, qui a récemment collaboré avec la RFO pour réintégrer un okapi dans un enclos de protection.
« Nous appelons toutes les communautés riveraines à emboîter ce pas, en travaillant main dans la main avec les écogardes et l’ICCN (Institut Congolais pour la Conservation de la Nature). C’est en renforçant cette coopération que nous sécuriserons l’avenir de notre patrimoine et des générations futures », insiste l’ONG.
Une voix locale au service du pays
Créée à Mambasa, l’Apid-DRC bénéficie d’une légitimité grâce à sa connaissance des réalités locales. Son action va au-delà de la conservation : elle s’inscrit dans une vision de paix et de développement intégral pour les communautés congolaises, où la protection de l’environnement constitue un pilier essentiel.
Alors que le monde célèbre le tourisme, l’organisation rappelle que le premier attrait de l’Ituri est un trésor fragile, l’okapi, ce « fantôme de la forêt équatoriale ». Sa survie est indissociable de l’avenir des populations locales.
Le message est clair : protéger l’okapi, c’est protéger l’avenir de Mambasa et de l’Ituri.
Le Tenant
