Le centre de Mambasa en Ituri a connu ce jeudi 14 août une deuxième journée consécutive de paralysie totale dans le cadre des trois journées “ville morte” décrétées par les structures citoyennes locales. L’objectif est de protester contre la montée alarmante de l’insécurité et exiger des réponses concrètes des autorités.
Dans les rues habituellement animées, boutiques, marchés et services de transport sont restés à l’arrêt. La circulation est fortement réduite, les commerces fermés, et la population, solidaire, continue de respecter les mots d’ordre des organisateurs.
Cette mobilisation fait suite à une vague de cambriolages nocturnes qui secoue plusieurs chefferies du territoire, notamment Mambasa, Babila Babombi, Babila Bakwanza, Bombo et Bandaka. Des attaques armées sont souvent perpétrées entre minuit et 3 h du matin, semant la peur.
Dans un mémorandum lu mercredi à l’ouverture de la marche pacifique, les manifestants ont exigé le départ du commandant de la Police nationale congolaise (PNC) et du chef de l’Agence nationale de renseignements (ANR) de Mambasa, accusés de laxisme dans la gestion sécuritaire.
Pour l’instant, aucune réponse officielle n’a encore été donnée par les autorités. La population attend, dans le calme mais avec détermination, des mesures fortes pour rétablir l’ordre et protéger les biens et les vies humaines. La dernière journée ville morte est prévue ce vendredi 15 août.
Ismaël Masiya Akilimali
