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Mambasa : la population exige le départ du commandant de la PNC et du chef de l’ANR face à la montée du banditisme

La pression monte à Mambasa-centre dans la province de l’Ituri. Au cœur d’une marche pacifique organisée ce mercredi 13 août 2025, les structures citoyennes locales ont exprimé leur ras-le-bol face à une insécurité galopante. Dans un mémorandum remis aux autorités, elles réclament le départ immédiat du commandant de la Police nationale congolaise (PNC) et du chef de poste de l’Agence nationale de renseignements (ANR), accusés d’inaction.

La colère gronde à Mambasa. Ce mercredi matin, les rues du centre ont été investies par des manifestants en colère, à l’initiative des organisations citoyennes. L’objectif est de dénoncer la vague de criminalité nocturne qui secoue le territoire depuis plusieurs semaines. Les manifestants ont emprunté un itinéraire partant du Stade Tata Mirindi, passant par Mputu, jusqu’au bureau territorial, où un mémorandum a été lu devant les autorités.

Ce document révèle une situation sécuritaire critique : plus de 25 cas de banditisme recensés entre le 15 juin et le 12 août dans la seule chefferie de Mambasa. Les auteurs, souvent armés de fusils AK-47, machettes et marteaux, opèrent entre minuit et 3 h du matin. D’autres zones touchées incluent les chefferies de Babila Babombi, Babila Bakwanza, Bombo et Bandaka.

Plus grave encore, le mémorandum dénonce l’inefficacité notoire des services de sécurité. Les forces de l’ordre sont accusées d’indifférence, voire de complicité passive, certains cambriolages ayant eu lieu à proximité de leurs postes. Le document cite notamment le vol chez un préfet et un commerçant local, tous deux délestés de fortes sommes d’argent.

Face à ce climat d’insécurité, les structures citoyennes demandent le remplacement immédiat du commandant de la PNC de Mambasa et du chef local de l’ANR, qu’ils jugent responsables du relâchement sécuritaire. Elles exigent également une réorganisation urgente du dispositif de sécurité.

La marche marque le début de trois journées ville morte, observées à Mambasa-centre. Ce mercredi, toutes les activités économiques sont restées paralysées, signe de la mobilisation populaire face à l’inaction des autorités. La balle est désormais dans le camp de l’administration territoriale.

Ismaël Masiya Akilimali

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