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Ituri : un défenseur des droits humains traqué par des Maï-Maï, un appel à la protection lancé aux autorités securitaires

Depuis le 5 août, Ram’s Malikidongo, défenseur des droits humains et membre actif de l’ONG Conversation pour le Respect des Droits Humains (CRDH), vit dans la clandestinité à Biakato. Il est la cible de menaces de mort émanant d’un groupe armé Maï-Maï connu sous le nom Union des Patriotes pour la Libération du Congo (UPLC).

Des dénonciations qui dérangent

Selon la CRDH, Malikidongo est dans le viseur de l’UPLC pour avoir documenté et dénoncé des violations graves des droits humains commises dans le groupement Bakaeku, chefferie des Babila Babombi, territoire de Mambasa, en Ituri.

Le 30 juillet 2025, un « colonel » autoproclamé, Angelus, qui règne depuis deux ans sur la localité d’Ekatu, aurait arrêté arbitrairement douze jeunes hommes. Leur libération aurait été conditionnée au paiement de 500 000 francs congolais chacun.
Une pratique fermement condamnée par la CRDH, ce qui aurait provoqué la colère de ce chef Maï-Maï et de ses alliés.

Menaces explicites

Depuis cette dénonciation, Malikidongo reçoit des messages inquiétants :

“Nous connaissons déjà chez toi et ton bureau de Biakato… Nous allons te tuer… Nous avons déjà fait taire plus fort que toi… ”

D’après la CRDH, le groupe dirigé par le chef rebelle Mayani est réputé pour semer la peur et la désolation partout où il s’installe. Il serait même soupçonné de collaborer avec les ADF/NALU au Nord-Kivu.

Appel urgent aux autorités

L’organisation appelle le gouvernement à assurer la sécurité des défenseurs des droits humains dans tout le territoire de Mambasa et à rétablir l’autorité de l’État dans le groupement Bakaeku.

Rédaction

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