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Caricature : Sécuriser ou s’accaparer ? Le double jeu de l’armée ougandaise en RDC

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Alors que l’armée ougandaise multiplie ses opérations à l’Est de la RDC sous prétexte de lutte contre les groupes armés, des voix s’élèvent pour dénoncer une présence aux motifs ambigus. À travers cette caricature, une question dérange : sécurité pour qui et à quel prix ? Une satire visuelle qui met en lumière les soupçons d’intérêts économiques masqués derrière l’intervention militaire.

Contexte géopolitique

Depuis fin 2021, la Force de défense du peuple ougandais (UPDF) est officiellement présente en RDC dans le cadre d’une opération conjointe avec les FARDC pour combattre les rebelles des ADF (Allied Democratic Forces), un groupe armé accusé de nombreuses atrocités contre les civils.

Cependant, selon le dernier rapport du Groupe d’experts de l’ONU (2025), cette présence s’est étendue au-delà des zones initiales, notamment dans des territoires riches en ressources naturelles. Plusieurs observateurs, y compris des ONG locales, s’interrogent sur les véritables intentions de l’Ouganda.

Enjeux économiques

Les territoires concernés regorgent de minéraux stratégiques : or, coltan, étain, terres rares, cobalt… Ces ressources attisent les convoitises, et leur exploitation illégale est un phénomène récurrent dans l’est du pays, souvent avec l’implication de groupes armés ou de réseaux transfrontaliers.

Des accusations passées, notamment dans les rapports du Panel d’experts de l’ONU et d’organisations comme Global Witness ou Human Rights Watch, ont documenté l’implication d’acteurs ougandais dans le trafic de minerais congolais.

Dérives dénoncées

  • Présence militaire non encadrée dans certaines zones hors des accords officiels.
  • Absence de mécanismes de redevabilité ou de transparence sur les actions de la UPDF en RDC.
  • Silence de la communauté internationale, en particulier de certaines agences onusiennes, malgré les signaux d’alerte.

Bref : La présence de l’armée ougandaise en RDC soulève une double interrogation essentielle : s’agit-il réellement d’une mission de sécurisation ou d’une stratégie d’appropriation des richesses congolaises ? Alors que les populations locales continuent de payer un lourd tribut, cette situation appelle à une vigilance accrue de la communauté internationale et à une transparence totale sur les objectifs réels de cette intervention.

Ismaël Masiya Akilimali

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